Chirdent
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Développement buccodentaire et anomalies Empty Développement buccodentaire et anomalies

Jeu 10 Juin - 14:44
bonjour a tous ,


Article de hakim mikah

Développement buccodentaire et anomalies


Dépister les anomalies du développement maxillo-facial

Généralités

On distingue trois périodes dans la formation et le développement de l’extrémité céphalique :

· l’histogenèse : jusqu’à la 2e semaine ;

· l’organogenèse : de la 2e à la 8e semaine ;

· la morphogenèse : de la 8e semaine (ossification) à la naissance, le développement et la croissance se prolongeant jusqu’à l’âge adulte.

Plusieurs mécanismes malformatifs sont possibles, en effet :

· une cause peut donner plusieurs anomalies dans un même champ morphogénétique ;

· plusieurs causes peuvent donner une anomalie à l’origine d’une séquence malformative ;

· une cause peut donner plusieurs malformations dans des champs morphogénétiques différents.


Classification des anomalies cranio-faciales

L’altération de la forme cranio-faciale peut débuter à toutes les époques du développement (Fig. 1), la précocité étant toujours synonyme de gravité.

Au cours de l’histogenèse, la défectuosité du matériel cellulaire ou de son organisation au sein du blastème primitif peut être responsable de dysplasies tissulaires pouvant atteindre un ou plusieurs tissus.
Anatomie cranio-faciale











Développement buccodentaire et anomalies Sans_t10







Fig. 1. Le développement craniofacial et ses anomalies.



Ces dysplasies, à caractère évolutif, se regroupent volontiers sous le vocable de phacomatoses.

Au cours de l’organogenèse, le tube neural et ses expansions sensorielles induisent, puis organisent leur environnement cranio-facial. La déficience de cette induction neurosensorielle va retentir gravement sur la morphologie de la voûte crânienne (pas de cerveau = pas de crâne !) mais aussi au niveau de la face, lorsque la dysinduction par altération d’une placode sensorielle provoque
celle de son territoire facial d’influence. Cette relation entre la placode et son territoire facial, varie selon l’organe de sens considéré :

· relation directe, contenant–contenu pour la placode optique (pas d’oeil = pas d’orbite !) ;

· relation indirecte entre l’olfaction et le tiers médian de la face (arhinecéphalie), avec malformation du cerveau antérieur
(holoprosencéphalie).


L’ensemble de ces malformations, résultant de la déficience du tube neural ou de ses expansions, peut se définir sous le vocable de malformations cérébrocranio- faciales.

Plus tard, la malformation peut résulter d’une incapacité des bourgeons à fusionner, par déficience mésenchymateuse ou par la persistance d’un mur épithélial faisant obstacle à leur fusion. Ce défaut, qui peut survenir dans la dernière période de l’organogenèse, crée une déformation évolutive – la fente, dont la localisation labio-maxillo-palatine en est le modèle le plus représentatif.

Au cours de la morphogenèse, les différentes structures (os, cartilage, etc.) issues des tissus fondamentaux peuvent être le siège d’altérations, ce qui les rend inaptes à s’intégrer dans le programme de croissance.

Les déformations du squelette par déficience du tissu osseux ou dysostosepeuvent siéger indifféremment ou simultanément au niveau de l’orbite, du nez, du maxillaire ou de la mandibule.

L’altération tissulaire peut être limitée à la périphérie de la pièce osseuse, responsable d’une synostose, ou fermeture prématurée des joints de dilatation que sont les sutures. Les synostoses prématurées, le plus souvent localisées à la voûte crânienne, s’opposent à l’expansion encéphalique, ce qui caractérise la séméiologie fonctionnelle de la cranio-sténose. Selon le site de la suture
affectée, l’aspect morphologique de la voûte crânienne peut varier dans sa longueur (brachy- ou dolychocéphalie) ou dans son modelé (plagio- ou trigonocéphalie). La retombée des sutures crâniennes sur la base, à la jonction cranio-faciale, explique le retentissement que peut avoir une synostose sur la morphologie orbitaire et sur la croissance du massif facial.

La discordance temporo-spatiale des rythmes de croissance fait que l’expression clinique d’une atteinte suturaire sera :

· immédiate, à évolution rapide, au niveau de la voûte crânienne, tributaire de la poussée encéphalique ;

· plus tardive au niveau de la face, entité de croissance discontinue, multifactorielle et à long terme.

Un certain nombre de dysmorphoses cranio-faciales sévères résulte de l’association de phénomènes dysostosiques et synostosiques.

Ces dysostosténoses correspondent parfois à des syndromes polymalformatifs associant une craniosténose primitive, une faciosténose évolutive, des dysostoses multicentriques. En pathologie cranio-faciale, les acrocéphalo-syndactylies illustrées par le syndrome d’Apert en sont les manifestations les plus caractéristiques.

Il convient d’adjoindre à cette classification les déformations cranio-faciales qui résultent d’un défaut de fonctionnement des structures d’animation ou d’un déséquilibre, qu’il soit postural ou dynamique, susceptible d’intervenir à tout moment de la croissance du nouveau-né, puis de l’enfant.

Fentes, dysostoses, synostoses et déséquilibres dynamiques se situent dans l’agenda embryologique au-delà de l’induction neurosensorielle. Ces dysmorphoses, qui concernent l’embryon et le foetus aux alentours de la 8e semaine, constituent le groupe des malformations cranio-faciales.




a suivre..................


merci


cordialement
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