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 EFFETS ESTHETIQUES DES TRAITEMENTS ODF Empty EFFETS ESTHETIQUES DES TRAITEMENTS ODF

Sam 10 Nov - 20:11
L’orthodontiste doit savoir :

- évaluer l’harmonie d’un visage ;

- connaître les effets de la croissance sur l’esthétique faciale ;

- connaître les effets des moyens thérapeutiques dont il dispose sur l’esthétique faciale ;

Ceci afin d’atteindre les objectifs esthétiques (en plus des objectifs fonctionnels, dentaires et squelettiques)qu’il s’est fixés pour chaque patient, en établissant un plan de traitement individualisé.





A. Critères et évaluation esthétique du visage



De nombreux auteurs rapportent des concordances dans la perception de l’esthétique du profil par des profanes et par des orthodontistes :



H et S PECK (1970), COX, VAN DER LINDEN (1971) concluent qu’un déficit esthétique facial s’observe avec des faces plus convexes et des incisives plus protrusives. Ils ont aussi mis en évidence qu’une esthétique satisfaisante pouvait être associée à des malocclusions ;



SASSOUNI et WEISSMAN (1973), puis DONGIEUX et SASSOUNI (1980) montrent que les visages des classes II sont préférés à ceux des classes III, et que les cas deep-bite sont plus appréciés que les cas open-bite ;



Selon P et R LINES, les profils féminins sont préférés avec des lèvres plus protrusives, alors qu'un menton accentué représente un caractère esthétique masculin.



Une différenciation sexuelle des critères de beauté apparaît dans l’ensemble des travaux, dont on doit tenir compte dans les analyses céphalométriques des tissus mous.



Cependant, le concept d’esthétique faciale de la société actuelle ne coïncide pas forcément exactement avec celui des orthodontistes ; en particulier, le public aime un profil plus protrusif que celui admis par les standards céphalométriques ; il faut donc en tenir compte.



1. Examen clinique

a) Examen statique du profil



Pour PHILIPPE, « un profil est plaisant si les sillons et dépressions s’équilibrent. Le jeu des courbes et contre courbes qui s’enchaînent harmonieusement est un facteur majeur de beauté du profil. »



· Le front :



MUZJ dans son angle fronto-facial (qui doit être en moyenne de 150 à 160° environ).

Même si l’action orthodontique sur le front est inexistante, ses rapports avec le nez et l’ensellure nasale contribuent fortement à l’esthétique.



· Le nez :



Chaque partie de la pyramide nasale joue un rôle important dans le profil.

Il faut observer l’arête nasale, concave ou convexe, dont la longueur par rapport aux autres étages est importante à considérer.

L’angle naso-labial (qui est en moyenne de 95° chez l’homme et de 100° chez la femme (adulte), d’après NEGRIER et HADJEAN (1988)), est un critère esthétique orthodontique primordial, qui déterminera la position thérapeutique de la lèvre supérieure en présence d’un décalage squelettique sagittal des bases

En cas d’ANL ouvert, il faudra savoir évaluer si cela est dû à l’anatomie de la lèvre ou du nez.



· Les lèvres :



Au repos, les lèvres, séparées par la fente labiale, doivent être jointives.

Leur examen doit s’effectuer sans tension musculaire ou recouvrement forcé des incisives, fréquent en présence d’une béance labiale due parfois à une faible hauteur de la lèvre supérieure (PHILIPPE 1988), car cette position labiale entraîne une appréciation erronée de la saillie du menton et du sillon labio - mentonnier.

On doit également évaluer :

- L’importance relative des parties cutanées et vermillon ;

- La longueur de la lèvre supérieure ;

- La forme du philtrum, qui joue un rôle essentiel dans l’esthétique des lèvres : PHILIPPE décrit un parallélisme esthétique entre le profil de la lèvre supérieure et le profil facial ;

- La position antéro - postérieure des lèvres dans le profil : PHILIPPE suggère d’accepter un surplomb incisif plus important chez les femmes pour rendre la lèvre inférieure « plus épanouie en la faisant rouler sur le bord des incisives supérieures qui éversent la partie vermillon ».



· Le sillon labio-mentonnier :



Son absence est très préjudiciable à l’équilibre du profil.

Par ailleurs, une position labiale plus antérieure peut atténuer chez les femmes une certaine proéminence mentonnière (qui donne un caractère plus masculin).



· Le menton :



On pourra apprécier sa position antéro - postérieure par rapport à l’ensemble du profil.

TULASNE (1987) examine la longueur sous-mentonnière, distance du menton au cou, qui doit être en harmonie avec la profondeur de la face (de l’oreille à la base du nez), et qui varie avec l’âge.



b) Examen statique de face

(1) Egalité et symétrie des étages



Les étages frontal (du trichion à l’ophrion), nasal (de l’ophrion au point sous-nasal) et buccal (du point sous-nasal au point menton) doivent être égaux.

Les lignes ophriaque, bipupillaire, bicomissurale, bitraguiale et bigoniaque doivent être parallèles entre elles et perpendiculaires au plan sagittal médian de symétrie.



(2) Proportions du visage



· L’équilibre facial du tiers inférieur du visage :



Il repose sur les lèvres et le menton.

La bouche participe à la beauté du visage par ses rapports équilibrés avec les structures environnantes (voir p.10 analyse de CANUT).

Tous les auteurs considèrent comme favorable la position du stomion sur le plan sagittal médian, lorsqu’il se projette à 2 ou3 mm environ au-dessus du bord libre des incisives supérieures.



Selon LEGAN et BURSTONE (1980), « la distance entre les bords libres des incisives supérieures et la lèvre est un facteur clé de la détermination de la position verticale du maxillaire ».



EPKER et FISH (1986) estiment l’esthétique satisfaisante lorsque les lèvres se touchent à peine ou sont séparées de 2 à 3 mm en position de repos.



(3) Le port de la tête



Lors de l’examen clinique, le port de la tête mérite d’être pris en considération (BRUNNER, GAYARD et DOUSSEAU, 1971), car le modelé du visage s’explique par une construction de base bien équilibrée et une harmonie fonctionnelle masticatrice en relation avec l’équilibre postural.









c) Examen dynamique : les expressions du visage



L’examen de la dynamique labiale au cours des différentes fonctions (phonation, déglutition, respiration) peut révéler des troubles qui sont l’origine ou la conséquence d’un déséquilibre facial.

L’harmonie de la dynamique faciale s’exerce également dans l’expressivité du visage, qui doit être étudiée lors de l’examen clinique.

La mimique faciale fait intervenir les muscles peauciers ou muscles de la mimique, qui ont des relations étroites avec la peau et la muqueuse buccale, et peu ou pas d’insertion sur le squelette.



(1) Evaluation paraclinique de la mimique



Les moyen d’étude paracliniques d’évaluation de la mimique sont la palpation, l’EMG, la vidéo.

(2) Le sourire dento-labial



Aux critères esthétiques du visage au repos, s'ajoute l'amélioration de l'expression de la face dans la finalité des traitements orthodontiques: la qualité du sourire.

La valeur esthétique accordée au sourire par la société actuelle est importante et confronte deux éléments esthétiques très différents: l'un dynamique, les lèvres, l'autre statique, les dents.



· Définitions et classifications des sourires :



Une classification du sourire en fonction de la courbe décrite par la lèvre supérieure distingue 10 types différents.



BARAT (1987) propose une classification à partir des rapports entre le bord libre de la lèvre supérieure et de la ligne intercommissurale, qui décrit 3 types de sourire dento-labial.



JANZEN (1977) a montré l’importance de la longueur et de l’épaisseur de la lèvre supérieure dans le sourire : la qualité du sourire ne doit pas être associée uniquement à un équilibre du schéma dento-squelettique, mais dépend également de la forme de l’arcade, de la largeur buccale, de facteurs neuromusculaires tels le tonus, l’innervation bilatérale des commissures et de l’ensemble des muscles de la mimique.



· Rapports dento - cutanés verticaux :



Lors du sourire, les incisives supérieures doivent être visibles sur toute leur hauteur, et la ligne festonnée de la gencive marginale doit être apparente.

Le bord libre des incisives inférieures est à peine visible.

Les dents les plus dégagées font partie du groupe incisivo - canin supérieur ; le sourire franc découvre généralement les premières prémolaires supérieures et de façon inconstante la seconde prémolaire et la cuspide mésiale de la première molaire.



Selon PHILIPPE (1987), la ligne des bords incisifs et canins supérieurs doit suivre la courbe formée par la lèvre supérieure lors du sourire ; c’est le rapport de la ligne du sourire de HUSLEY.



Un découvrement excessif de la gencive attachée supérieure établit un « sourire gingival » associé à un recouvrement des incisives supérieures par la lèvre inférieure.

Une faible visibilité des dents antérieures produit un effet tout aussi disgracieux, dont les causes peuvent être classées selon BENOIST (1986) en :

- Anomalies alvéolaires sagittales et/ou verticales par excès ou par défaut ;

- Anomalies de position des dents due à une DDM ;

- Anomalie du nombre des dents ;

- Anomalies de hauteur et d’épaisseur des lèvres.



· Rapports dento - cutanés transversaux :



Le sourire, selon RICKETTS (1982), doit faire apparaître l’égalité de la distance inter-canine et de la largeur du nez, mesurée au niveau des crêtes alaires.

Les points interincisifs doivent se situer dans le plan sagittal médian.



· Rapports dento - cutanés sagittaux :



L’inclinaison corono - vestibulaire des incisives, des canines et des prémolaires supérieures est un élément essentiel du sourire dont la perception esthétique dépend de l’épaisseur de la lèvre supérieure, du front, du menton, des pommettes.

Pour PHILIPPE, les incisives sont « droites »si elles sont parallèles au plan front-pommettes-menton ; certains auteurs utilisent le plan facial cutané pour juger de leur inclinaison.



· Notions d’esthétique dentaire :



La beauté du sourire dépend aussi de l’apport esthétique des dents, par leur forme, leur position et leurs caractéristiques morphologiques et chromatiques.

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