Chirdent
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La prothèse piézographique [Prothèse] Empty La prothèse piézographique [Prothèse]

Ven 7 Fév - 21:14
La prothèse piézographique



I Définition
L'espace prothétique est l'espace situé entre la langue d'une part, les joues et les lèvres d'autre part, ou les forces horizontales développées par ces organes sont inférieures aux forces de rétention des prothèses qui y seront placées.

II Carcacteristiques de l'espace prothétique
Il est divisé en deux par le plan d'occlusion, la plus importante est la partie mandibulaire car le coefficient de rétention y est le plus faible.
Dans l'espace prothétique mandibulaire, les points essentiels sont ceux qui se placent en regard du tiers moyen de la langue, des modiolis et de l'orbiculaire inférieur.
Dans la majorité des cas, il est légèrement plus vestibulé que la ligne de crête et coïncide alors avec la ligne cuspidienne vestibulaire des molaires.

III Localisation
Elle se fait au niveau de la partie mandibulaire qui est entièrement entourée par les masses musculaires actives.
Au cours de sa localisation, il faut toujours supprimer la prothèse maxillaire qui peut avoir une action perturbatrice en repoussant la langue en arrière, ce qui fausserait les résultats.

IV Indications de la prothese piezographique
Le moulage pièzographique est essentiel :
Dans la construction des prothèses mandibulaires chez les édentés totaux ayant des crêtes plates ou négatives (niveau III ou IV) ;
Chez les patients qui n'ont pas été appareillés depuis longtemps ;
Chez les patients qui ne portent pas leurs prothèses mandibulaires ;
Appareillage des occlusions mixtes avec une édentation de classe I mandibulaire.

V Phonation et prothèse piézographique
La phonation est le moyen d'activation par excellence des muscles de la sphère orofaciale car elle est simple, facile à contrôler.
Ne pas tenir compte de la phonation ou la sous-estimer au cours de l'élaboration des prothèses adjointes complique le processus de construction et donne le plus souvent un résultat moins bon, source de doléances multiples.

V.A. Les phonèmes
Les phonèmes sont le groupement de sons qui forment la parole.
Ils sont modulés principalement au niveau de l'effecteur buccal et accessoirement au niveau de l'effecteur nasal.
Ils s'y transforment en voyelles et en consonnes.
Dans la phonation, le praticien est essentiellement intéressé par la manière dont les phonèmes sont modulés, c'est à dire la manière dont réagissent les masses musculaires de l'effecteur buccal, langue, sangle buccinato-labiale et voile.

V.B. Action de la phonation sur le modelage du joint périphérique
V.B.a. Au maxillaire
1 Le volet labial
L'extension optimum de ce volet est obtenue avec les consonnes explosives labiales “P, B, M” associées aux voyelles plus ou
moins fermées qui activent l'orbiculaire en propulsion “0” en traction “I” ou amplifient l'action modelante de la consonne “A”.
Lors du modelage des freins buccinateurs, il est préférable d'utiliser des voyelles composées “Ou, Eu, In”.
La répétition d'un phonème produit un effet de sommation qui augmente considérablement l'effet modelant.

2 Le joint postérieur
Pour obtenir un joint postérieur de qualité, il est indispensable que les tissus du voile soient moulés en leur position haute,
donnée par l'émission d'un “Ah” clair et continu.
Il faut que le voile soit maintenu levé et que la pâte reste déformable.
Si le temps de plasticité est très long, il est nécessaire de le faire en deux ou trois séquences, afin de permettre au patient de reprendre son souffle et d'abaisser le voile.

V.B.b. A la mandibule
1 Le volet labial
Les phonèmes utilisés sont les mêmes qu'au maxillaire, on y ajoutera des phonèmes comprenant les consonnes labiodentales “F, V”.

2 Volet buccinateur
Ces volets se délimitent assez bien en faisant prononcer le son “On” très bien articulé.

3 Croissant sublingual
L'extension au niveau de ce croissant s'obtient en faisant prononcer plusieurs fois de suite le phonème “La” qui peut être complété par des phonèmes chuintants “Cha” ou sifflants “Ja”.

4 Volet alvéolo-linguaux
Les consonnes explosives vélaires “G, K” associées aux voyelles “A, E, U” donnent des phonèmes particulièrement aptes à délimiter ce volet.

V.C. Analyse phonétique de l'espace prothétique
La phonation est le meilleur moyen d'analyse de l'espace prothétique mandibulaire.
Pour la région buccinatrice, il faut que la langue soit aplatie et étendue au maximum, ce qui est donné par le “S” tandis que le buccinateur doit être activé par le “I” et le modiolis par le “O”.
Voyelles et consonnes sont associées dans les phonèmes “Sis” et “So”.
Dans la région labiale, la position la plus antérieure de l'espace phonétique est donnée par le “Se” et la position la plus postérieure de la face linguale est donnée suivant les cas par le “d” ou le “t” associé au “e” ou au “a”.

VI Technique piézographique proprement dite
Pour la localisation de l'espace prothétique, les masses musculaires sont activées par la phonation des phonèmes “sis” et “so” pour la région jugale ; et par les phonèmes “se” et “de” Pour la région labiale.
L'espace prothétique peut être matérialisé par un moulage : la “piézographie”.

C'est par la piézographie que l'espace prothétique peut être rendu utilisable pour l'élaboration des prothèses.
Elle a pour infrastructure une base en cire dure, très stable, munie de rétentions, la pâte à empreinte qui donnera la piezographie est introduite dans l'espace neutre et déposée sur la base à l'aide d'une grosse seringue la langue étant écartée par un miroir.
Pour être plus précise, elle sera réalisée en trois temps avec une résine retard ou un “thiokol dense”.
Ces trois temps comprendront deux temps latéraux pour les poches jugales et les modiolis gauche et droit, et un temps pour la région labiale.
Le premier temps lingual qui permet le démarrage de la piezographie est rejeté en raison de son inexactiitude, quand le premier temps jugal opposé et définitif est terminé.
Quand la piézographie est construite, elle est transformée en une maquette rigide en résine transparente après mise en moufle et bourrage.

Puis lorsque la résine thermodurcissante aura remplacée la pâte piézographique, elle sera délimitée par un plan qui est choisi parmi les plans d'occlusion.
1 - Piezographie buccinatrice initiale dont l'excès supérieur (1) a été ôté et qui possède encore l'excès antérieur.
2 - Piezographie initiale dont l'excès antérieur est ôté.
3 - Deuxième temps de la piezographie sans les excès.
4 - La piezographie buccinatrice initiale est éliminé.
5 - Troisième temps de la piezographie.
6 - Quatrième temps labial de la piezographie.

VII Utilisation de la piézographie
Ce n'est que le double de la piezographie qui est utilisé.
Ce double en résine transparente est un porte-empreinte individuel fonctionnel de grande qualité qui permet d'obtenir une très bonne empreinte secondaire.
Quant cette empreinte est surmoulée, des clés en silicone dense servent à construire une maquette en cire, qui sera la maquette de la prothèse mandibulaire en forme et en volume.
Dans cette maquette les divers éléments dentaires seront placés successivement par inclusion et indiqueront le montage.
Dans la majorité des cas, il devra être conçu avec des molaires et des prémolaires non engrenées afin d'adapter le montage à la convergence de l'espace prothétique.
Le plan d'occlusion construit sur la piezographie simplifie le montage de la maquette maxillaire.
Il est le repère essentiel de l'espace prothétique maxillaire dans les régions postérieures.

VIII Seconde technique
- Sur un modèle issu d'une empreinte secondaire (le coffrage de l'empreinte doit rétablir l'integrité du joint périphérique)
- Confectionner un PEI muni d'un bourrelet de résine très fin qui supportera le matériau piézographique.
- L'empreinte piézographique est prise à l'aide d'un matériaux thermoplastique type “Adhesal ”en un seul temps.
- L'empreinte piézographique sera replacée sur le modèle en plâtre.
- Une clé en élastomère lourd (type Optosil) servira de coffrage pour la piezographie.
- L'espace laissé vide par la piezographie sera coulé en résine transparente autopolymérisable.
- Transfert des cires d'occlusion sur un articulateur.
- Utiliser la maquette d'occlusion mandibulaire (en résine transparente) comme plan d'occlusion.
- Réaliser le montage mandibulaire en utilisant la clé en élastomère lourd.
- Les dents seront meulées du coté lingual.
- Finitions des maquettes en cire.
- Equilibration des prothèses sur articulateur.
- Les dents ayant subies des meulages dans le sens vestibulo-lingual leur anatomie a donc changée, chercher alors un maximum de contact sur les dents.
- En latéralité droite et gauche rechercher une occlusion balancée (contact dentaire coté travaillant et non travaillant).
- En propulsion aussi rechercher une occlusion balancée.
- Remarquer la différence entre une prothèse piézographique à gauche et une prothèse totale classique à droite.
- Les incisives mandibulaires sont trop vestibulées sur la prothèse classique (droite) violant ainsi l'espace piézographique et déstabilisant la prothèse.
- La lèvre inférieure était bien soutenue ; mais la prothèse non rétentive
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