Célébration à Alger de la journée mondiale de l’hémophilie

Algérie – L’association algérienne des hémophiles (AAH) a organisé, samedi à Alger, un concours de dessin et des représentations théâtrales à l’occasion de la journée mondiale des hémophiles, célébrée le 17 avril.





Des hémophiles âgés entre 6 et 18 ans ont réalisé des dessins mettant en exergue leur pathologie, notamment à travers des représentations de cœurs, symbole du don de sang. Dans le cadre de l’éducation sanitaire et de la prévention, l’AAH a distribué des brosses à dents, du dentifrice et du matériel de premiers secours en cas de crise afin d’éviter à l’hémophile l’hémorragie cérébrale ou le coma.

Le président de l’Association algérienne des hémophiles, Noureddine Benkhellaf, a, à cet effet, insisté sur l’importance vitale de la prise en charge des hémophiles et de leur santé buccodentaire.
Il a, dans ce contexte, déploré le manque de centres de prise en charge des hémophiles à l’échelle nationale, citant les trois centres d’Alger (Bouzaréah, CHU de Beni-Messous et CHU Mustapha Pacha).

Le président de l’association a également déploré les « ruptures répétées » de stocks de médicaments destinés au traitement des hémophiles.

Si le sujet hémophile n’est pas pris en charge au cours des vingt premières minutes de la crise, sa pathologie peut évoluer en handicap chronique, a-t-il dit. Par contre, a-t-il ajouté, si l’hémophile reçoit une éducation sanitaire adéquate et un traitement régulier, il peut mener une vie normale. M. Benkhellaf a, par ailleurs, évoqué les hémophiles porteurs du virus de l’hépatite C après avoir été traités par du sang contaminé dans les années 1990-1995, lesquels malades réclament aujourd’hui des indemnisations au ministère de la Santé.

A rappeler que l’Algérie compte actuellement 1500 hémophiles, dont 650 cas sévères.