Chirdent
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Critères de l’esthétique du visage Empty Critères de l’esthétique du visage

Mar 23 Mar - 17:12
Critères de l’esthétique du visage


1. Classification anthropométrique typologique

La typologie anthropométrique est basée sur des indices :

· Indice céphalique de RETZIUS, qui compare la largeur et la hauteur du crâne ;
· Indice facial de KOLLMAN, qui compare la hauteur et la largeur de la face (leptoprosope, mésoprosope, euryprosope) ;
· Indice facial nasal qui donne les proportions du nez ;
· Indice buccal qui objective l’épaisseur relative des lèvres ;
· Indice arcade-face d’IZARD qui détermine la forme des arcades ;
· Indice zygomato-mandibulaire qui caractérise la largeur des maxillaires.
La typologie basée sur la morphologie somatique : THOORIS distingue quatre types morphologiques et constitutionnels en rapport avec la corpulence.

2. Critères raciaux et géographiques

Les différents canons esthétiques font tous référence à des races caucasiennes.
Certaines normes céphalométriques sont cependant utilisées abusivement comme références universelles, pour le traitement de populations racialement éloignées de celles qui ont servi à établir la norme.

a) La demande esthétique en fonction des races

MARTIN, cité par DORIGNAC, montre qu’un jury composé d’hommes nord-américains noirs et blancs choisit dans une population de femmes noires et blanches celles dont les traits se rapprochent du type caucasien. A l’inverse, un jury nigérien retiendra pour la même population les femmes de type nettement négroïde.
Les critères de sélection semblent donc basés sur une image esthétique propre à chaque culture.

b) La variation des caractères morphologiques

Selon VALLOIS, les critères morphologiques à retenir pour identifier une race sont la stature, la forme du crâne (dolicho-, brachy-, ou méso-céphalie)et la forme du visage (pro-, ortho-, ou eury-gnathisme).

(1) Variations raciales de la forme du crâne

On remarque une tendance à la dolichocéphalie pour la race noire, et à la brachycéphalie pour la race jaune.
Pour RICHARDSON (1980), ce sont les paramètres les plus près des zones alvéolo-dentaires qui présentent les plus grandes différences raciales.
OLIVIER (1988) détermine même une tendance mésocéphalique dans le nord de la France et le littoral méditerranéen, et brachycéphalique en Bretagne et dans les régions montagneuses.

(2) Variations raciales du profil

· Le nez :

SAINT-HILAIRE puis DENICKER ont proposé les premiers d’utiliser la variabilité de la forme du nez pour classer les races.
Ce dernier confère à l’indice nasal une valeur de classification schématique :
- Les blancs ont le nez étroit, saillant, au dos convexe ou concave, et la distance inter-orbiculaire est réduite ;
- Les jaunes ont un indice nasal moyen, le nez est petit au dos concave et aux orifices circulaires ;
- Les noirs ont un nez plus large et aplati, au dos concave et à l’ensellure nasale accusée par un torus sous-orbitaire.

· Les lèvres :

De nombreux auteurs (BJÖRK 1950, JACOBSON 1978, BACON 1979) mettent en évidence une biprocheilie en association avec une bivestibuloversion incisive constante chez les noirs.
Pour BISHARA (1990), les Caucasiens nord-américains et les Egyptiens ne présentent pas de différence significative quant à la position de leurs lèvres.
Plusieurs auteurs (FUKUHARA, VESATO, ENGEL, COOKE) ont également mis en évidence une tendance à la biprotrusion des populations japonaise et chinoise par rapport à la moyenne caucasienne.

· La hauteur des étages :

MUZJ distingue le prognathisme de race négroïde de celui de la race caucasienne par la position inclinée du front, caractère typique racial, à l’aide de la mesure de son angle fronto-facial.
FONSECA et KLEIN (1978) indiquent une hauteur faciale inférieure plus importante chez les populations noires que chez les populations blanches.
ENGEL (1981) rapporte une largeur faciale plus importante de la population japonaise.

· Le prognathisme racial :

COOKE et WEI (1989) mettent en évidence un prognathisme mandibulaire plus fréquent chez les enfants chinois que chez les Caucasiens.
Les critères raciaux esthétiques possèdent des différences incontestables, significatives au niveau des positions labiales et des autres éléments du profil.
Cependant, la demande esthétique et l’uniformisation des goûts entre les races se généralise, et on constate que les types de beauté raciale tendent à disparaître. Le brassage des races fait que la beauté type devient un modèle stéréotypé à consonance caucasienne.

3. Critères morphopsychologiques


CORMAN(1970), pense qu’il existe un rapport très étroit entre la morphologie faciale et la psychologie, une corrélation constante entre forme et fonction.
Pour LUSTERMAN : « le visage influence et façonne la personnalité et le comportement ».
GRABER, cité par HOLDAWAY, pense « qu’un physique attrayant stéréotypé par les conceptions esthétiques sociales permet l’épanouissement intellectuel et par conséquent de s’intégrer complètement à la société ».
Les répercussions des traitements orthodontiques seront donc d’ordre esthétique et psychique par modifications morphologiques externe et « interne ».
L’expérience clinique montre que la demande du patient est rarement dirigée vers une partie du visage que l’orthodontiste souhaiterait normaliser.
De même, le patient sur- ou sous-évalue sa « disgrâce ».
L’évaluation psychologique du patient doit donc être approfondie par l’orthodontiste afin de connaître les motivations et objectifs esthétiques et de prévoir son comportement après la modification thérapeutique.

4. Perception de l’esthétique par la société et par l’orthodontiste

De nombreux auteurs rapportent des concordances dans la perception de l’esthétique du profil par des profanes et par des orthodontistes :
· H et S PECK (1970), COX, VAN DER LINDEN (1971) concluent qu’un déficit esthétique facial s’observe avec des faces plus convexes et des incisives plus protrusives. Ils ont aussi mis en évidence qu’une esthétique satisfaisante pouvait être associée à des malocclusions ;
· SASSOUNI et WEISSMAN (1973), puis DONGIEUX et SASSOUNI (1980) montrent que les visages des classes II sont préférés à ceux des classes III, et que les cas deep-bite sont plus appréciés que les cas open-bite ;
· Selon P et R LINES, les profils féminins sont préférés avec des lèvres plus protrusives, alors qu'un menton accentué représente un caractère esthétique masculin.
Une différenciation sexuelle des critères de beauté apparaît dans l’ensemble des travaux, dont on doit tenir compte dans les analyses céphalométriques des tissus mous.
Cependant, le concept d’esthétique faciale de la société actuelle ne coïncide pas forcément exactement avec celui des orthodontistes ; en particulier, le public aime un profil plus protrusif que celui admis par les standards céphalométriques ; il faut donc en tenir compte.
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